Vendredi 16 mars 2018 – 20h45
A Tout Va Bien
A propos
« Duke comme Ellington, Paul pour Gonsalves. Ce disque se veut un hommage au Maestro et à celui qui fut, de 1950 à la fin de l’épopée, en 1974, le plus fidèle et le plus inventif des solistes de son orchestre… Bien sûr la thématique est empruntée au répertoire ellingtonien. Mais ce qu’on entend ici, avec grand bonheur, c’est, au-delà de la volonté de rendre hommage, la grande musique, neuve, sereine et riche de Villéger et de Milanta….»
Claude Carrière.
« Ces deux-là sont, dans leurs générations respectives, des maîtres en jazz de stricte obédience : jazz classique, mais pas que ; jazz moderne, là aussi ils en connaissent un fameux rayon. André Villéger, c’est le saxophoniste qui peut tout aborder, avec le même naturel, la même authenticité, la même pertinence, parce qu’il s’immerge chaque fois dans l’amour du jazz. Et dans ce domaine, Philippe Milanta n’a rien à prouver : adolescent, il hantait les coulisses de concerts, traquant les musiciens de Basie pour satisfaire sa curiosité musicale si bien que, des années plus tard, il eut le plaisir d’entendre le Count Basie Orchestra jouer un de ses arrangements. Il joue du piano comme un orchestre, et ça tombe bien, car le duo rend hommage à un homme orchestre, Duke Ellington, et à un musicien qui fut un pilier de l’orchestre du Duke : le ténor Paul Gonsalves. André Villéger connaît ce répertoire, cette esthétique, cette école, mais il se garde bien de mimer le grand Gonsalves : il joue simplement avec le même engagement, qui donne cette faculté de capter l’écoute. Au ténor, velouté, mais aussi acuité, quand il le faut ; au soprano, un brin de vibrato surexpressif à la Bechet, ce qu’il fait magnifiquement, et sans emphase ; à l’alto pour une seule plage, le doux rappel que l’histoire de l’instrument dans le jazz n’a pas commencé avec Charlie Parker. Côté piano, Philippe Milanta déploie tantôt les fastes d’accords larges, tantôt des traits incisifs, percussifs, avec un à propos qui force l’admiration. Le répertoire est magnifiquement choisi, des tubes de l’orchestre jusqu’à ses thèmes les plus secrets, avec une place de choix pour Billy Strayhorn, l’homme sans qui le Duke n’aurait pas été tout à fait Ellington. Et en plus, le texte du livret est signé Claude Carrière, connaisseur mondialement reconnu de la musique du Duke. Alors, ellingtoniens néophytes ou fans de père en fils, on se rue sur la précieuse galette »
Xavier Prévost (Les Dernière Nouvelles du Jazz)
André Villéger: saxophone
Philippe Milanta : piano
Entrée : 20€, 10€ (adhérent)